Ce fut comme une ?pid?mie- : le roman ?voque des ?v?nements pass?s qui pourtant semblent se situer dans le futur, comme un r?cit d'anticipation. Un quartier d'une grande m?tropole qui pourrait ressembler au 13e arrondissement de Paris mais aussi ? un d?cor de film, o? des immeubles futuristes s'inscrivent dans un paysage urbain en voie de destruction. Le narrateur habite un petit immeuble ancien laiss? seul au milieu des travaux et les rares habitants passent comme des ombres. Un soir apparaissent des voisins, un homme et une femme avec qui le narrateur se lie. Il entame une liaison avec la femme, pianiste et visite le soir l'homme, personnage ?trange qui pr?tend que, chaque ann?e disparaissent des milliers d'individus : -Le monde s'effa?ait ? mesure et avalait dans un n?ant dont nul ne savait rien de ceux qui y avaient v?cu-. Tout cela dure une dizaine de jours, puis la femme et l'homme disparaissent ? leur tour, sans que le narrateur ait pu d?terminer en quoi ils ?taient li?s. Son imagination le fait divaguer jusqu'au jour o? les flots, pr?c?d?s par les rats, envahissent le quartier install? dans une cuvette, puis la m?tropole toute enti?re. Le narrateur, coup? du monde, regarde du toit, accompagn? d'un chat, le paysage apocalyptique, jusqu'au moment o? peu ? peu l'eau se retire. Le narrateur passera les jours suivants ? essayer de d?m?ler le r?ve de la r?alit? et de comprendre un message d?pos? peut-?tre par l'homme, ou par la femme, ou par les deux, parlant de grand -chaos-. Apr?s Le chat de Schr?dinger, Philippe Forest accomplit ? nouveau un tour de force, sous la forme d'un hommage au roman gothique anglais, o? le fantastique joue un r?le majeur.